La reine des échecs à l’heure du sacre, à 87 ans

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La Hongroise Brigitta Sinka vient battre le record des 13.545 parties d’échecs disputées par le mythique Cubain José Raul Capablanca en 1920.

À 87 ans, elle souhaitait devenir la reine mondiale des échecs en simultané en battant un record presque aussi vieux qu’elle, celui des 13 545 parties disputées par le mythique Cubain José Capablanca. Brigitta Sinka, retraitée hongroise alerte, a réalisé son rêve ce dimanche 28 juin 2015.

Brigitta Sinka veut battre le record des 13.545 parties d'échecs disputées en simultanée

A 87 ans, elle virevolte toujours de table en table, son rêve à portée de la main: devenir la reine mondiale des échecs en simultané en battant un record presque aussi vieux qu’elle, celui des 13.545 parties disputées par le mythique Cubain José Raul Capablanca, le 2e champion du monde d’échecs de l’Histoire du Noble Jeu.

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Avec déjà près de 13.000 parties d’échecs au compteur, Brigitta Sinka, une alerte retraitée hongroise, s’apprête à franchir le pas dimanche lors d’une exhibition à Budapest, où elle affrontera plus d’une centaine d’adversaires en parallèle et pour plusieurs parties d’affilée. « Les échecs c’est ma vie, et le jeu simultané c’est ma passion », résume la joueuse, qui s’adonne à cette spécialité depuis 1957 en consignant toutes ses parties dans de petits carnets.

Contrairement au Cubain Capablanca (1888-1942), qui domina les échecs mondiaux dans les années 1920 et dont les dernières parties en simultané remontent à 1940, Brigitta Sinka – classée aujourd’hui à 2032 points Elo ce qui fait d’elle une forte joueuse – n’est pas une professionnelle. Ses adversaires sont le plus souvent des collégiens et des lycéens et le ratio de victoires (86% en moyenne) lui importe moins que le simple plaisir de jongler avec les échiquiers – souvent plusieurs dizaines à la fois.

Les Olympiades de 1957

Née en 1928 et élevée dans une ferme isolée de la grande plaine hongroise, elle est initiée aux échecs dès l’âge de 4 ans par son père. Sélectionnée pour les premières Olympiades féminines de la Fédération internationale des échecs (Fide) aux Pays-Bas en 1957, elle manque la compétition car son passeport lui est délivré trop tard. Et l’édition suivante, en 1960, est annulée en raison d’un boycott du bloc soviétique…



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Mais à toute chose malheur est bon: finalement autorisée à se rendre en Hollande pour les derniers jours des Olympiades, où elle doit se contenter de participer à des exhibitions annexes à la compétition, elle y découvre sa véritable vocation en disputant ses premières parties simultanées.

«Depuis, on n’a plus pu l’arrêter», sourit son amie d’enfance Eszter Erdei, qui l’a suivie dans tout son parcours. Employée par un conglomérat communiste spécialisé dans le recyclage des métaux, Brigitta Sinka affronte au fil des ans des centaines d’enfants lors des colonies de vacances de l’entreprise, notant soigneusement et faisant contresigner chaque partie.

Hospitalisée il y a quelques années après une attaque cardiaque, elle dispute 14 parties simultanées avec ses infirmières, au grand dam de son médecin qui lui ordonne d’abandonner les échecs. En vain, bien entendu.

Pour en savoir plus : L’article du Point

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