Chaque mardi, notre ami le maître international canadien d’échecs Jean Hébert nous propose sa lettre d’information HPE.
Echec et Mat – Jean Schulteis
La combativité en chiffres
Pour faire suite au dernier HPE, j’ai concocté le tableau de la page suivante en guise d’étude sur le taux departies décisives (ou le taux de nulles) des tournois de 2010 et de d’autres, pour situer les résultats du London Classic 2010 dans un contexte plus objectif. Comment se situe le 46% de parties décisives de ce tournoi par rapport aux autres ? Est-ce vraiment un taux exceptionnel, effet du système de Bilbao? Quel est aussi l’impact d’une autre formule destinée à stimuler la combativité, la règle de Sofia
?
Technique et tactique : Patience et détermination (attitude), opportunisme (sens tactique) et connaissances théoriques, voilà au premier abord les atouts essentiels d’un bon joueur de fins de parties. Quand on parle de “technique”, on parle je crois d’un ensemble de méthodes éprouvées pour gagner (ou annuler au besoin) des positions plus ou moins théoriques. Mais ces positions ne représentent que la pointe de l’iceberg. Avant d’y arriver il y a beaucoup de travail à faire. La finale suivante me semble être un bon exemple de finale acharnée des échecs modernes. La gagner est aussi difficile que l’annuler pour le défenseur.
La partie de la semaine : R. Huebner – R. Ruck, Bundesliga 2009–10, Allemagne 2010. Le matériel réduit et la bonne position du Roi Noir favorise le défenseur, mais les Blancs ont deux atouts:
- leur pion passé n’est pas trop éloigné de sorte que le RB peut aisément venir le supporter;
- la Tour Noire est incapable de se poster idéalement derrière le pion passé.
de Jean Hébert dans
