L’image du joueur d’échecs qui calcule posément ses coups, mûrit longuement ses décisions et déteste avant tout l’improvisation est ancré dans l’inconscient collectif.
Magnant avec talent l’art du contre-pied, la petite bibliothèque Payot vient de publier dans sa collection Echecs dirigée par Christophe Bouton, l’art de l’improvisation aux échecs. Mais pourquoi rééditer cet ouvrage datant de 1985 ?
Le propos du livre : Comment penser par soi-même ? Quelle est la bonne stratégie à suivre dans une position : donnée ? Doit-on orienter la partie vers des suites tactiques ? En développant toutes ces questions, l’auteur incite le lecteur à improviser et non plus à imiter le fort joueur ou à réciter une variante pratiquée par les grands maîtres.
Le meilleur coup n’est en effet pas toujours le plus classique mais souvent le plus inattendu… avec des effets dévastateurs tant sur le plan technique que psychologique. En huit chapitres et à partir d’exemples progressifs – des fins de parties courtes et des mats rapides aux thèmes stratégiques plus élaborés avant de terminer par des parties entièrement commentées -, l’auteur passionné donne toutes les clés pour développer son imagination dans tout type de position.
Avant de regarder la solution ou la suite de la partie, les conseils prodigués pour analyser une position et mieux la comprendre sont les bases du pari de Dobrinine : rendre l’improvisation et l’imagination au lecteur-joueur.
Notre avis : Ce livre d’Alexandre Dobrinine aborde un aspect du jeu d’échecs assez rarement étudié dans l’importante production échiquéenne. Un ouvrage à découvrir pour des joueurs de club (Elo 1500 minimum) avec des conseils utiles pour améliorer sa stratégie échiquéenne, grâce à une imagination active et des positions judicieusement choisies pour surprendre son adversaire.
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